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La loi Kouchner du 4 mars 2002 a créé l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux et affection iatrogène (ONIAM) qui constitue un fonds de garantie au service des victimes d’accidents médicaux assurant ainsi son rôle au titre de la solidarité nationale. Il est comparable au Fonds de garantie des victimes d’actes de terrorisme et autre infractions (FGTI) ou encore au Fonds de garantie des assurances obligatoires intervenant en matière d’accidents de la circulation (FGAO).

ONIAM et indemnisation des accidents médicaux non fautifs

L’objectif principal de l’ONIAM est d’intervenir au titre de la solidarité nationale dans l’indemnisation des aléas thérapeutiques, des affections iatrogènes, des infections nosocomiales, c’est-à-dire des accidents médicaux non fautifs selon des critères légaux de compétences.

Ainsi, une victime d’un accident médical non fautif pourra prétendre à une indemnisation par l’ONIAM à la condition que ces préjudices répondent aux critères de gravité suivant :

  • existence d’un taux d’Atteinte à l’Intégrité Physique et Psychique (AIPP) >24 %
  • existence d’un Déficit Fonctionnel Temporaire Partiel >50 % durant les six mois suivant l’acte en cause ou d’au moins six mois durant l’année suivant l’acte en cause,
  • existence d’un arrêt des activités professionnelles durant les 6 mois suivant l’acte ou durant six mois cumulés au cours de l’année suivant l’acte en cause

Si le dossier du patient victime en cas d’accident médical non fautif répond à ces critères de gravité, c’est à l’ONIAM et à lui seul de procéder à l’indemnisation.

Lien entre l’ONIAM et les CCI

Le rôle de l’ONIAM est intimement lié à celui des Commissions de Conciliation et d’Indemnisation (CCI) anciennement appelées Commissions Régionale de Conciliation et d’Indemnisation (CRCI). En effet, l’ONIAM est le dernier maillon de la chaîne de la procédure amiable mise en place par la loi du 4 mars 2002 et confié aux CCI.

Substitution de l’ONIAM en cas de refus d’indemniser de l’assureur du responsable

C’est d’ailleurs dans ce cadre, qu’en cas de refus du professionnel de santé, de l’établissement de santé et plus généralement de leur assureur de se plier à l’avis rendu par une CCI, que la victime aura la possibilité de solliciter de l’ONIAM qui se substitue à l’assureur et qu’il procède à l’indemnisation de ses préjudices. L’ONIAM apparaît donc comme un substitut à la défaillance éventuelle des responsables identifiés aux termes des avis des commissions de conciliation et d’indemnisation.

Autres missions confiées à l’ONIAM

Au fil du temps et depuis sa création, l’ONIAM a vu son champ d’intervention s’accroître. Il intervient aujourd’hui en substitution de l’ancien Etablissement Français du Sang (EFS) dans la prise en charge de l’indemnisation des victimes de contamination sanguine par le virus du VIH. Il intervient également dans le cadre de l’indemnisation des victimes contaminées par le virus de l’hépatite B (VHB).

Plus récemment, l’ONIAM s’est vu missionné pour indemniser les victimes des catastrophes sanitaires liées au Médiator ainsi qu’à la Dépakine. Pour ce faire, des procédures d’indemnisation spécifiques ont été mises en place, notamment par le biais de l’instauration de collèges d’experts ayant pour mission d’examiner les demandes d’indemnisations qui sont présentées à l’ONIAM. C’est ensuite à l’ONIAM qu’il appartient de présenter des offres d’indemnisation tout en laissant la possibilité aux victimes de s’en remettre aux procédures de droit commun en saisissant les juridictions civiles, administratives et pénales.

L’ONIAM n’est pas forcément votre allié

Il convient néanmoins de demeurer prudent à l’égard de l’ONIAM qui n’est pas toujours le partenaire idéal de l’indemnisation des victimes d’accidents médicaux. D’une part, si l’ONIAM a la possibilité sur demande de la victime de se substituer aux responsables identifiés à la suite d’un avis rendu par la commission, la substitution de l’ONIAM n’est en rien une obligation légale et il n’est pas rare qu’il refuse purement et simplement de se substituer.

Le traitement des victimes et de leur indemnisation par l’ONIAM n’est pas non plus dénué de toute critique. En effet, la Cour des Comptes a eu l’occasion au cours de l’année 2007 de critiquer de manière très sévère et très stricte la gestion de l’ONIAM et son attitude dans le cadre de l’indemnisation des victimes d’accidents médicaux.

L’ONIAM est également l’auteur d’un référentiel d’indemnisation qui lui est propre. Officiellement, il ne s’agit que d’un référentiel d’indemnisation indicatif auquel les juridictions ne sont absolument pas contraintes. Force est néanmoins de constater que ce référentiel est généralement adopté par les juridictions administratives (Tribunal Administratif, Cour Administrative d’Appel et Conseil d’État ).

Les montant que ce référentiel prévoit ont très nettement inférieurs au montant des indemnisations allouées par les tribunaux judiciaires (tribunal judiciaire, cour d’appel). Il va sans dire que cela pose un réel problème d’impartialité : on applique à la victime un référentiel établi par son adversaire. L’ONIAM est alors juge et partie dans le cadre des procédures en indemnisation devant les juridictions administratives. Or, souvent les victimes, ne souhaitant pas se lancer dans une procédure juridictionnelle longue, sans tenter d’accepter la proposition présentée par l’ONIAM. Il convient également de produits de rappeler que l’ONIAM refuse systématiquement de rediscuter le montant de la proposition d’indemnisation qu’il présente notamment au motif qu’il intervient au titre de la solidarité nationale.

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Vos questions, nos réponses

Qui va déterminer mon droit à indemnisation ?

Si vous êtes passager d’un véhicule, piéton ou cycliste, pas de difficultés : la loi vous garantit une indemnisation intégrale. C’est l’assureur du véhicule vous transportant (pour les passagers) ou l’assureur du véhicule adverse qui devra vous indemniser. Dans les autres cas, pour déterminer votre droit à indemnisation, le procès-verbal de police ou de gendarmerie est une pièce essentielle. Il va permettre de déterminer les circonstances de l’accident et les fautes éven­tuelles des conducteurs. Votre indemnisation en dépend si vous étiez conducteur au moment des faits. Si vous n’avez commis aucune faute de conduite, votre droit à indemnisation est total. Si on peut vous reprocher une faute, votre indemnisation risque d’être réduite selon la gravité de cette faute. Tout cela, c’est le procès-verbal d’accident qui va le déterminer. Soyez vigilants, l’expérience démontre qu’un grand nombre de procès-verbaux sont imprécis, incomplets. Parfois ce sont les situations qui sont litigieuses. Enfin, n’ignorez pas que les assureurs ont, entre eux, des conventions qui prévoient, dans certaines circonstances un partage de responsabilité automatique qui réduira d’autant votre droit à indemnisation. Pour éviter ces pièges, il faut agir rapidement et ne pas hésiter à prendre conseil.


Sans procès-verbal, comment démontrer la qualité de piétons, de cyclistes ou de passagers afin d'obtenir rapidement une provision ?

Certes la Loi Badinter du 5 juillet 1985 garantit l’indemnisation des victimes qui n’étaient pas conductrices au moment de l’accident. Néanmoins, la difficulté sera de démontrer votre qualité de piéton, de cycliste ou de passager. Devoir attendre le procès-verbal pourrait prendre plusieurs mois et retarderait d’autant toute provision. Il existe néanmoins des moyens simple pour démontrer que vous n’étiez pas conducteur. Pour les passagers, une attestation du conducteur fera l’affaire. Dans les autres cas, il est conseillé de demander au commissariat ou à la gendarmerie chargé de l’enquête un « triplicata d’accident », formulaire simplifié constatant l’accident et l’identité des personnes impliquées. On peut aussi produire des articles de presse mentionnant que la victime était cycliste ou piéton. Ces preuves sont admises par les tribunaux et doivent satisfaire votre assureur.


En cas d'accident de la route, doit-on attendre d'obtenir le procès-verbal pour obtenir une provision ?

La loi Badinter du 5 juillet 1985 prévoit un droit à indemnisation intégrale pour certaines catégories de victimes : les passagers d’un véhicule, les piétons ou les cyclistes heurtés par un véhicule, les conducteurs ayant quitté le volant au moment de l’accident et considérés dès lors comme piétons. Dans tous ces cas, sauf faute exceptionnellement grave (et rarement retenue) de la part des victimes, l’indemnisation est acquise quelque soient les circonstances. Plus besoin d’attendre les conclusions de l’enquête sur les responsabilités pour déclencher les premières demandes de provisions sur votre indemnisation définitive. Ainsi, le processus indemnitaire pourra commencer sans attendre d’obtenir la copie du procès-verbal. Parfois, les assureurs jouent la montre afin de gagner du temps. En théorie, si la victime n’était pas conductrice au moment de l’accident et que cela peut être prouvé, une provision doit être versée sans délai et une expertise médicale doit être mise en place.


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