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L’année 2020 a été marquée par une augmentation sans précédent de la pratique du vélo. Le confinement lié à la crise sanitaire, mais également la prise de conscience écologique, poussent de plus en plus de personnes à pédaler. Si la pratique du vélo apparaît bonne pour la santé, elle n’est pas sans risques. Les derniers chiffres de la sécurité routière sont sans appel : alors que le nombre global de victimes de la route diminue, le nombre de victimes d’accidents corporels survenus à vélo n’a jamais été si élevé. Si un accident de vélo peut-être sans conséquence, il peut aussi entraîner d’importantes blessures. Se pose alors la question de l’indemnisation.

Vous avez été percutés par une voiture, une moto, un scooter ou un camion

La question du régime indemnitaire d’un accidenté à vélo va dépendre d’un élément majeur : l’implication d’un véhicule terrestre à moteur. En effet, si vous avez été renversés à vélo par une voiture, un scooter, un bus ou un camion, l’implication de ce véhicule à moteur entraînera l’application de la loi Badinter du 5 juillet 1985. Cette loi, régissant la question de l’indemnisation des accidentés de la route, apporte une protection toute particulière aux victimes non conductrices au moment de l’accident. La notion de « victime non conductrice » sous-entend de ne pas être aux commandes d’un véhicule à moteur. Ainsi, le cycliste ne sera pas considéré comme non-conducteur et sera donc une victime protégée en cas d’accident avec un véhicule à moteur. Dans ce cas, si vous avez été renversés par une voiture ou un autre engin motorisé, votre statut de cycliste vous permettra d’être indemnisé de plein droit sauf dans l’hypothèse, rare, de l’existence d’une faute inexcusable mais également cause exclusive de l’accident. Ce cas de figure ne se pose que très rarement et s’assimile à une mise en danger d’une extrême gravité de la part du cycliste. Si, en plus d’être cycliste, vous êtes âgés de plus de 70 ans ou de moins de 16 ans et/ou que vous disposez d’un titre d’invalidité à plus de 80 %, seule la recherche volontaire du dommage pourrait remettre en cause votre droit à indemnisation. Ainsi, il est important de retenir qu’en cas de collision à vélo avec un véhicule à moteur, votre droit à indemnisation sera largement préservé par la loi Badinter et qu’il appartiendra à l’assureur du véhicule impliqué de vous indemniser intégralement. Soyez vigilants, bien souvent, les compagnies assurances n’hésitent pas à tenter de faire valoir la faute du cycliste afin de voir réduit son droit à indemnisation alors même que cela n’est pas permis par la loi.

Vous êtes entrés en collision avec un autre cycliste ou un piéton

La ville devient parfois une véritable jungle urbaine. La croissance exponentielle du nombre de cyclistes mais également le flux urbain des piétons, des rollers et autres trottinettes peut être à l’origine d’accident qui n’implique pas de véhicule terrestre à moteur. Si l’accident dont vous avez été victime n’implique pas un véhicule à moteur, la loi Badinter ne pourra pas être appliquée. Cette exclusion de la loi du 5 juillet 85 n’est pas sans conséquence sur votre droit à indemnisation.

En effet, à défaut de pouvoir recourir à la loi Badinter, c’est le régime de droit commun de la responsabilité civile qui viendra à s’appliquer. Dès lors, il n’existera plus de présomption de droit à indemnisation et il vous appartiendra de démontrer la faute du tiers impliqué. Il faudra donc démontrer la faute de l’autre, votre dommage mais également le lien de causalité entre la faute et le dommage. Ainsi, il va sans dire qu’il sera particulièrement plus difficile de garantir votre droit à indemnisation dans cette hypothèse.

Par exemple, alors même que le fait de ne pas avoir circulé sur une piste cyclable réservée aux vélos, ou le non-respect de l’arrêt au feu tricolore ne pourrait vous être reproché en cas de collision avec une voiture, il en ira tout autrement si vous entrez en collision avec un autre vélo ou un piéton. On pourra alors vous reprocher de ne pas avoir respecté les règles du code de la route et d’avoir commis une faute de nature à réduire, voire exclure votre droit à indemnisation. Dans pareille hypothèse, le dialogue avec l’assurance responsabilité civile du tiers impliqué pour être vite se durcir. Le recours à un avocat spécialisé pourrait alors devenir particulièrement utile.

Vous avez chuté seul à vélo

Parfois, l’accident de vélo ne suppose pas l’implication d’un tiers. En effet, il peut vous arriver de glisser sur un sol mouillé, de perdre l’équilibre. Si votre chute à vélo se produit sans que soit impliqué ni un véhicule terrestre à moteur, ni un autre usager de la route, la question de votre droit à indemnisation dépendra de l’existence d’un Contrat Garantie Accidents de la Vie (GAV). En effet, votre seule chance d’obtenir l’indemnisation de vos préjudices sera d’avoir souscrit auprès d’une compagnie assurances un contrat GAV qui trouve à s’appliquer en l’absence de tout tiers responsable. Soyez vigilants, pour que le contrat puisse agir, il est indispensable qu’il ait été souscrit avant l’accident. Soyez également vigilants au contenu et aux conditions du contrat. Chaque contrat est unique et il est indispensable de bien réfléchir avant de choisir celui que vous signerez. De manière générale, il est préférable de choisir un contrat dit droit commun (c’est-à-dire faisant application des règles habituellement appliquées devant les juridictions s’agissant de la définition des postes de préjudices indemnisables et du mode de calcul des préjudices) en veillant à prendre un contrat avec un seuil de déclenchement le plus bas possible et un plafond d’indemnisation le plus haut possible.

Vous avez chuté en raison du mauvais état de la chaussée

Il n’est pas rare qu’un cycliste chute en raison d’une ornière, ou encore d’un mauvais état de la chaussée. Sachez que dans pareille hypothèse, la responsabilité de la collectivité territoriale en charge de l’entretien de la portion de route où l’accident s’est produit pourra être recherchée. Il faudra néanmoins démontrer le caractère anormal de l’état de la chaussée et démontrer que vous n’avez pas commis de faute de nature à vous être mis vous-même en danger. Un tel recours s’exerce devant le tribunal administratif.

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Vos questions, nos réponses

Qui va déterminer mon droit à indemnisation ?

Si vous êtes passager d’un véhicule, piéton ou cycliste, pas de difficultés : la loi vous garantit une indemnisation intégrale. C’est l’assureur du véhicule vous transportant (pour les passagers) ou l’assureur du véhicule adverse qui devra vous indemniser. Dans les autres cas, pour déterminer votre droit à indemnisation, le procès-verbal de police ou de gendarmerie est une pièce essentielle. Il va permettre de déterminer les circonstances de l’accident et les fautes éven­tuelles des conducteurs. Votre indemnisation en dépend si vous étiez conducteur au moment des faits. Si vous n’avez commis aucune faute de conduite, votre droit à indemnisation est total. Si on peut vous reprocher une faute, votre indemnisation risque d’être réduite selon la gravité de cette faute. Tout cela, c’est le procès-verbal d’accident qui va le déterminer. Soyez vigilants, l’expérience démontre qu’un grand nombre de procès-verbaux sont imprécis, incomplets. Parfois ce sont les situations qui sont litigieuses. Enfin, n’ignorez pas que les assureurs ont, entre eux, des conventions qui prévoient, dans certaines circonstances un partage de responsabilité automatique qui réduira d’autant votre droit à indemnisation. Pour éviter ces pièges, il faut agir rapidement et ne pas hésiter à prendre conseil.


Sans procès-verbal, comment démontrer la qualité de piétons, de cyclistes ou de passagers afin d'obtenir rapidement une provision ?

Certes la Loi Badinter du 5 juillet 1985 garantit l’indemnisation des victimes qui n’étaient pas conductrices au moment de l’accident. Néanmoins, la difficulté sera de démontrer votre qualité de piéton, de cycliste ou de passager. Devoir attendre le procès-verbal pourrait prendre plusieurs mois et retarderait d’autant toute provision. Il existe néanmoins des moyens simple pour démontrer que vous n’étiez pas conducteur. Pour les passagers, une attestation du conducteur fera l’affaire. Dans les autres cas, il est conseillé de demander au commissariat ou à la gendarmerie chargé de l’enquête un « triplicata d’accident », formulaire simplifié constatant l’accident et l’identité des personnes impliquées. On peut aussi produire des articles de presse mentionnant que la victime était cycliste ou piéton. Ces preuves sont admises par les tribunaux et doivent satisfaire votre assureur.


En cas d'accident de la route, doit-on attendre d'obtenir le procès-verbal pour obtenir une provision ?

La loi Badinter du 5 juillet 1985 prévoit un droit à indemnisation intégrale pour certaines catégories de victimes : les passagers d’un véhicule, les piétons ou les cyclistes heurtés par un véhicule, les conducteurs ayant quitté le volant au moment de l’accident et considérés dès lors comme piétons. Dans tous ces cas, sauf faute exceptionnellement grave (et rarement retenue) de la part des victimes, l’indemnisation est acquise quelque soient les circonstances. Plus besoin d’attendre les conclusions de l’enquête sur les responsabilités pour déclencher les premières demandes de provisions sur votre indemnisation définitive. Ainsi, le processus indemnitaire pourra commencer sans attendre d’obtenir la copie du procès-verbal. Parfois, les assureurs jouent la montre afin de gagner du temps. En théorie, si la victime n’était pas conductrice au moment de l’accident et que cela peut être prouvé, une provision doit être versée sans délai et une expertise médicale doit être mise en place.


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