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Le lundi 7 avril 2025, s’est tenue, au Ministère de la Justice, la quatrième réunion du cycle trimestriel dédié aux associations de défense des victimes de la route. Ce rendez-vous, devenu désormais un temps fort de dialogue entre institutions et société civile, a une nouvelle fois permis de mettre en lumière les attentes des victimes, de faire avancer des projets concrets, et de construire collectivement des solutions d’accompagnement plus humaines, plus efficaces.

L’association Victimes Solidaires était présente, représentée par Anne Govin, vice-présidente de l’association, dont la fille Éléonore a été très grièvement blessée dans un accident de la circulation, et par Norbert Pirault, porte-parole de Victimes Solidaires, lui-même gravement blessé lors d’un accident de la route. Leur témoignage, leur expérience, et leur engagement personnel ont une fois de plus rappelé à quel point les victimes sont au cœur des enjeux de ces rencontres.

Des réunions essentielles pour faire progresser la reconnaissance des victimes

Organisé par Alexandra Louis, déléguée interministérielle à l’aide aux victimes, ce cycle de réunions trimestrielles est l’un des rares espaces institutionnels où les associations de victimes de la route peuvent faire entendre leur voix de manière régulière, structurée et écoutée. Loin des discours abstraits, ce sont des réalités de terrain, des vécus concrets, et des propositions ciblées qui y sont partagés.

Ces échanges sont d’autant plus précieux que les associations ne se contentent pas d’alerter ou de témoigner. Elles sont force de proposition, vigie des dysfonctionnements, et partenaire actif de l’élaboration des politiques publiques. Comme l’a rappelé la délégation interministérielle, « leur expérience est essentielle pour construire des réponses adaptées ».

Images des victimes : concilier dignité et liberté d’informer

Parmi les sujets abordés, la question de la diffusion d’images des personnes victimes dans les médias et sur les réseaux sociaux a occupé une place centrale. Trop souvent, les familles découvrent que des clichés de leurs proches blessés ou décédés circulent sans filtre, sans autorisation, parfois même sans le moindre respect de leur douleur.

La conférence d’octobre 2024, intitulée « Images des victimes : réconcilier dignité humaine et liberté d’expression », avait déjà permis de sensibiliser le grand public à cette problématique. Depuis, la délégation a rencontré de nombreux acteurs : ARCOM, Office anti-cybercriminalité (OFAC), avocats, et spécialistes du droit à l’image, pour réfléchir à des réponses concrètes.

Un projet de charte éthique, en collaboration avec le Centre national de ressources et de résilience (Cn2r), est en cours. L’objectif : protéger la dignité des victimes tout en préservant les principes de liberté d’expression, dans un équilibre respectueux de chacun.

Victimes Solidaires a salué cette initiative, rappelant que les familles ont besoin d’un cadre clair, protecteur, et respectueux pour ne pas revivre le drame à travers une médiatisation intrusive.

Retour à l’emploi : un défi souvent méconnu pour les victimes

Autre point crucial abordé lors de cette réunion : la réinsertion professionnelle des victimes gravement blessées. Après un accident, revenir à la vie active, se réorienter, retrouver une autonomie financière et une place dans la société est un parcours semé d’embûches.

Dans les prochaines semaines, un questionnaire national sera diffusé pour mieux comprendre les freins rencontrés par les victimes : séquelles physiques ou psychologiques, inadaptation des postes, absence de soutien, regard des collègues… L’ambition est claire : identifier les obstacles pour mieux les surmonter.

Victimes Solidaires s’est engagée à mobiliser ses membres pour contribuer à cette enquête, convaincue que les solutions doivent partir des vécus individuels pour aboutir à des politiques publiques réellement efficaces.

Annonces de décès : humaniser l’accompagnement

L’annonce du décès d’un proche dans un accident de la route est l’un des moments les plus déchirants qu’une famille puisse vivre. Trop souvent, ces annonces sont faites dans des conditions inadaptées, brutales, voire inhumaines.

Un travail de fond est actuellement mené avec la Délégation interministérielle à la sécurité routière (DISR) pour mettre en place des Comités Locaux d’Aide aux Victimes (CLAV), spécifiquement destinés à accompagner les familles endeuillées. Des protocoles, des guides de bonnes pratiques et des formations sont en cours de diffusion dans les territoires.

Anne Govin, particulièrement mobilisée sur cette question, a rappelé l’importance d’un accompagnement psychologique immédiat, mais aussi d’un suivi sur la durée, pour permettre aux familles de se reconstruire, à leur rythme, avec le soutien d’intervenants formés et bienveillants.

Une journée ressource pour renforcer les liens entre associations

Enfin, un séminaire national est en préparation, destiné à l’ensemble des associations de victimes. Cette journée ressource visera à partager des outils de communication, favoriser les échanges d’expériences, et créer des synergies entre les structures engagées.

Pour Victimes Solidaires, qui agit sur tout le territoire pour accompagner les blessés, soutenir les familles, et défendre les droits des victimes, cette initiative est une formidable opportunité de renforcer la coopération associative, de mutualiser les bonnes pratiques, et de porter une parole collective plus forte encore auprès des pouvoirs publics.

Une présence engagée et des combats à poursuivre

La participation d’Anne Govin et de Norbert Pirault à cette réunion n’était pas symbolique : elle est le reflet d’un engagement profond, personnel, viscéral. Tous deux savent ce que signifie l’irruption de la violence routière dans une vie, et tous deux se battent pour que plus aucune victime ne soit seule, oubliée ou mal accompagnée.

Victimes Solidaires continuera à s’impliquer dans toutes les initiatives permettant d’améliorer la reconnaissance et la protection des victimes de dommages corporels, en lien avec les autorités, les professionnels du soin et du droit, et les autres associations.

À travers ces réunions au Ministère de la Justice, c’est tout un travail de longue haleine qui se poursuit : faire évoluer les regards, les pratiques, les lois, pour que chaque victime soit écoutée, respectée, accompagnée et réparée.

L’association Victimes Solidaires appelle l’ensemble des citoyens, des professionnels, et des décideurs à rester mobilisés. La route ne doit plus être un lieu de drames irréparables. Ensemble, continuons à faire entendre la voix des victimes.

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Vos questions, nos réponses

Qui va déterminer mon droit à indemnisation ?

Si vous êtes passager d’un véhicule, piéton ou cycliste, pas de difficultés : la loi vous garantit une indemnisation intégrale. C’est l’assureur du véhicule vous transportant (pour les passagers) ou l’assureur du véhicule adverse qui devra vous indemniser. Dans les autres cas, pour déterminer votre droit à indemnisation, le procès-verbal de police ou de gendarmerie est une pièce essentielle. Il va permettre de déterminer les circonstances de l’accident et les fautes éven­tuelles des conducteurs. Votre indemnisation en dépend si vous étiez conducteur au moment des faits. Si vous n’avez commis aucune faute de conduite, votre droit à indemnisation est total. Si on peut vous reprocher une faute, votre indemnisation risque d’être réduite selon la gravité de cette faute. Tout cela, c’est le procès-verbal d’accident qui va le déterminer. Soyez vigilants, l’expérience démontre qu’un grand nombre de procès-verbaux sont imprécis, incomplets. Parfois ce sont les situations qui sont litigieuses. Enfin, n’ignorez pas que les assureurs ont, entre eux, des conventions qui prévoient, dans certaines circonstances un partage de responsabilité automatique qui réduira d’autant votre droit à indemnisation. Pour éviter ces pièges, il faut agir rapidement et ne pas hésiter à prendre conseil.


Sans procès-verbal, comment démontrer la qualité de piétons, de cyclistes ou de passagers afin d'obtenir rapidement une provision ?

Certes la Loi Badinter du 5 juillet 1985 garantit l’indemnisation des victimes qui n’étaient pas conductrices au moment de l’accident. Néanmoins, la difficulté sera de démontrer votre qualité de piéton, de cycliste ou de passager. Devoir attendre le procès-verbal pourrait prendre plusieurs mois et retarderait d’autant toute provision. Il existe néanmoins des moyens simple pour démontrer que vous n’étiez pas conducteur. Pour les passagers, une attestation du conducteur fera l’affaire. Dans les autres cas, il est conseillé de demander au commissariat ou à la gendarmerie chargé de l’enquête un « triplicata d’accident », formulaire simplifié constatant l’accident et l’identité des personnes impliquées. On peut aussi produire des articles de presse mentionnant que la victime était cycliste ou piéton. Ces preuves sont admises par les tribunaux et doivent satisfaire votre assureur.


En cas d'accident de la route, doit-on attendre d'obtenir le procès-verbal pour obtenir une provision ?

La loi Badinter du 5 juillet 1985 prévoit un droit à indemnisation intégrale pour certaines catégories de victimes : les passagers d’un véhicule, les piétons ou les cyclistes heurtés par un véhicule, les conducteurs ayant quitté le volant au moment de l’accident et considérés dès lors comme piétons. Dans tous ces cas, sauf faute exceptionnellement grave (et rarement retenue) de la part des victimes, l’indemnisation est acquise quelque soient les circonstances. Plus besoin d’attendre les conclusions de l’enquête sur les responsabilités pour déclencher les premières demandes de provisions sur votre indemnisation définitive. Ainsi, le processus indemnitaire pourra commencer sans attendre d’obtenir la copie du procès-verbal. Parfois, les assureurs jouent la montre afin de gagner du temps. En théorie, si la victime n’était pas conductrice au moment de l’accident et que cela peut être prouvé, une provision doit être versée sans délai et une expertise médicale doit être mise en place.


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