Nous contacter

Par téléphone :
Tél. : 06 52 79 37 94

Par mail :
Nous écrire

Nous trouver :

67 Avenue de Gravelle - 94220 Charenton-le-Pont

Demande de rappel :


Victimes Solidaire est une association d'aide aux victimes. Isabelle BOURHIS est Déléguée Permanente de VICTIMES SOLIDAIRES. Chaque jour, c’est elle qui répond aux victimes qui appellent au numéro de la permanence téléphonique de l’association au 06.52.79.37.94. Elle est à la fois une oreille attentive aux questionnements des victimes d’accidents, d’agression, et d’erreurs médicales, mais également une personne de confiance qui va permettre d’orienter ceux et celles qui nous sollicitent vers l’un des partenaires de l’association si le besoin s’en fait sentir. Rencontre avec Isabelle qui va nous expliquer le quotidien de son engagement.

C’est vous qui assurez l’accueil téléphonique des victimes qui sollicitent l’association, pourquoi cet engagement ?

J’assure en effet la permanence téléphonique sept jours sur sept de l’association. Lorsque Sophie PASERO, la présidente, m’a sollicitée pour assurer cette permanence, je n’ai pas hésité un instant. Mon activité professionnelle m’a toujours orienté vers le contact humain. Assurer la permanence d’aide aux victimes correspondait parfaitement au sens que je souhaitais donner à un engagement associatif. Même si je n’ai pas été personnellement touchée par un drame de la route, une erreur médicale ou encore une agression, j’ai toujours ressenti une profonde empathie pour ce que la vie venait malmener. Comme tout à chacun, j’ai pu voir autour de moi des familles meurtries par la disparition d’un proche, la survenue d’un handicap, et le désarroi qui s’ensuit. L’objectif de l’association qui est d’aider, d’orienter, et d’informer les victimes sur leurs droits m’est apparu nécessaire et utile. C’est la raison pour laquelle je n’ai pas hésité un seul instant à donner de mon temps, de manière bénévole, afin de pouvoir aider à la hauteur de mes moyens ceux qui sont à la souffrance.

Au fil de votre expérience, quels sont les attentes premières des victimes qui vous sollicitent ?

Nous recevons chaque jour de nombreux appels téléphoniques et de nombreux mails de victimes qui sont totalement désemparées à la suite d’un accident de la route, d’un accident médical, d’une agression ou encore d’un accident de la vie. Il y a naturellement l’inquiétude pour l’avenir, la question de l’indemnisation. Mais il y a aussi et surtout un besoin d’être écouté. C’est la raison pour laquelle je pense que la permanence téléphonique est une absolue nécessité. Une simple permanence par mail, comme certains en assurent par ailleurs, ne peut pas être suffisante. Les victimes qui nous appellent ont avant tout besoin de vider leur sac, de se confier, d’être persuadées d’être écoutées. L’histoire de notre association, c’est avant tout une histoire humaine avec à l’origine des drames qui ont touché ceux qui ont voulu la créer. Il est indispensable de conserver chaque jour l’exigence d’une écoute attentive et bienveillante. C’est souvent au décours de notre conversation que je vais pouvoir déceler les inquiétudes, les questionnements. Bien souvent, les victimes souhaitent avant tout avoir des renseignements basiques sur le déroulé de la procédure en indemnisation. Savoir comment se déroule une enquête pénale. Savoir comment obtenir des éléments de vérité sur le drame qui les a touchés. C’est notamment le cas des familles qui considèrent que leurs proches n’a pas fait l’objet d’une prise en charge médicale adéquate. Elles souhaitent bien souvent accéder au dossier médical de leurs proches sans véritablement savoir comment faire. Elles ignorent bien souvent que c’est un droit pour le patient, et pour ses proches en cas de décès que d’obtenir la copie du dossier médical. Ou encore, l’angoisse des victimes d’un accident de la circulation que d’accepter la première provision qui va leur être proposée pour la compagnie d’assurances. Ne sachant pas à quoi correspond une provision, elles ont bien souvent peur d’accepter une première somme qui ensuite leur ferait perdre toute chance d’obtenir une indemnisation plus importante. Les victimes sont généralement perdues et ne savent pas vers qui se tourner : comment trouver un médecin conseil indépendant qui pourra les assister, les conseillers au cours de l’expertise médicale ? Comment trouver un avocat dont on peut être sûr qu’il est spécialisé en droit du dommage corporel et indépendant de toute compagnie d’assurances ? Autant de questions auxquelles les victimes sont confrontées et auxquelles je tente, chaque jour, d’apporter des réponses. Naturellement, parfois les demandes sont plus techniques et supposent que je puisse passer le relais à quelqu’un de plus compétent… Ma compétence est avant tout humaine, l’association dispose de partenaires qui sauront compléter mon action par une compétence technique.

Comment se concrétise l’accueil des victimes que vous assurez ?

L’accueil téléphonique est assuré sept jours sur sept. Lorsque je suis déjà au téléphone avec une victime, il est possible de me laisser un message au numéro d’appel de l’association. Je rappelle dans la journée, dès que possible afin de ne pas laisser les victimes trop longtemps sans réponse. C’est tout d’abord une prise de contact, l’écoute de la victime, une prise de notes afin de ne rien oublier dans le récit qu’elle m’en fera. Les premiers temps de l’accueil se résument souvent à une longue écoute de la victime. Le récit de l’histoire qu’elle a subie révèle bien souvent d’autres inquiétudes et d’autres angoisses difficilement exprimables. À partir des éléments d’écoute, je vais donc tenter d’approfondir tel ou tel élément qui me permettra de mieux cerner la situation. Si l’objectif premier de l’accueil des victimes et de leur apporter un soutien moral et une écoute bienveillante, je tente également de leur apporter les éléments de réponse basiques indispensables à leur situation. S’il s’agit d’un accident de la circulation, je vais tenter de mieux comprendre le contexte, de savoir quel rôle avait la victime au moment de l’accident. Était-elle conductrice ? Piéton ? Cycliste ? Une enquête est-elle en cours ? La victime ou ses proches ont-ils déposé plainte ? Les compagnies d’assurances sont-elles déjà manifestées ? À partir de ces éléments, je vais leur expliquer le déroulé classique d’une procédure après un accident de la circulation : l’enquête, l’établissement du procès-verbal d’accident, les principes de la procédure d’indemnisation selon la loi Badinter du 5 juillet 1985, l’expertise médicale et ses pièges, la nécessité de préparer cette expertise avec un médecin conseil. Lorsqu’il s’agit de victime d’un accident médical, l’écoute est indispensable afin de bien comprendre chacune des étapes de la prise en charge. Je leur rappelle l’absolue nécessité de disposer d’une copie complète du dossier afin de pouvoir parfaitement appréhender les actions à mener par la suite. S’il existe en effet une procédure gratuite devant les Commissions de Conciliation et d’Indemnisation (CCI), il est important d’informer les victimes sur la manière dont se déroulera l’expertise médicale, les conditions de recevabilité d’un dossier devant la Commission, les différentes hypothèses possibles à la suite de l’expertise et de l’avis de la Commission. En cas d’accident de la vie, je m’efforce de tenter d’obtenir des éléments factuels sur la survenue de l’accident et de savoir si la victime disposait ou non d’une garantie accident de la vie (GAV). De manière générale, je fais le point avec la victime. Un appel ne dure jamais quelques minutes. C’est souvent des échanges d’une particulière longueur. L’essentiel est de ne jamais couper la victime, de l’écouter afin qu’elle se sente entendue et considérée. Il arrive bien souvent que les problématiques qui se posent dépassent le cadre d’un simple accueil d’urgence. Parce que les questions seront trop techniques, les situations particulièrement complexes, je leur propose alors de les mettre en relation avec l’un des avocats partenaires de l’association, spécialiste en droit du dommage corporel, afin qu’elle puisse bénéficier d’un échange gratuit et sans engagement auprès de ce dernier. Je peux également les orienter vers des médecins conseils totalement indépendants des compagnies d’assurances si elles le souhaitent. Ce qu’il est essentiel de dire, c’est que l’accueil que nous assurons est sans aucun engagement pour la victime. C’est un accueil gratuit pour les victimes, une écoute. Les renseignements ne sont bien entendus jamais conditionnés par l’adhésion à VICTIMES SOLIDAIRES. C’est notre état d’esprit, et notre philosophie profonde.

La permanence téléphonique est un accueil d’urgence, comment l’association pérennise-t-elle l’accompagnement des victimes ?

En effet, la permanence téléphonique n’est que la première étape d’un accompagnement des victimes. Au cours de notre premier échange, je vais écouter, répondre aux questions et réorienter en cas de besoin. J’assure aussi un suivi sur la durée : si la victime souhaite, je la rappelle quelques semaines plus tard afin de savoir si elle a pu avancer dans ses démarches, ou si elle nécessite plus d’accompagnement et plus de renseignements. Lorsque cette dernière aura souhaité pouvoir entrer en contact avec l’un des partenaires de l’association (avocats spécialisés en indemnisation ou médecins-conseils de victimes), c’est aussi à moi qu’il incombe de vérifier que les conditions de la prise en charge par le partenaire aura répondu à la charte et à la philosophie de l’association : gratuité, liberté, qualité. C’est à cette condition est à cette condition seulement que la confiance que nous accorde les victimes sera pleinement honorée. La prochaine étape sera la mise en place de permanences à travers la France (Centre de rééducations, Hôpitaux, CCAS, Maisons des associations) afin de pouvoir assurer, en plus d’un accueil téléphonique personnalisé un contact physique qui serait sans doute parfois plus rassurant encore pour les victimes qui sont dans le besoin à la suite d’un accident.

En savoir plus sur l'accueil des victimes

En savoir plus sur l'indemnisation après un accident de la route

En savoir plus sur l'indemnisation après un accident médical

En savoir plus les pièces à éviter après un accident

Retour

Vos questions, nos réponses

Qui va déterminer mon droit à indemnisation ?

Si vous êtes passager d’un véhicule, piéton ou cycliste, pas de difficultés : la loi vous garantit une indemnisation intégrale. C’est l’assureur du véhicule vous transportant (pour les passagers) ou l’assureur du véhicule adverse qui devra vous indemniser. Dans les autres cas, pour déterminer votre droit à indemnisation, le procès-verbal de police ou de gendarmerie est une pièce essentielle. Il va permettre de déterminer les circonstances de l’accident et les fautes éven­tuelles des conducteurs. Votre indemnisation en dépend si vous étiez conducteur au moment des faits. Si vous n’avez commis aucune faute de conduite, votre droit à indemnisation est total. Si on peut vous reprocher une faute, votre indemnisation risque d’être réduite selon la gravité de cette faute. Tout cela, c’est le procès-verbal d’accident qui va le déterminer. Soyez vigilants, l’expérience démontre qu’un grand nombre de procès-verbaux sont imprécis, incomplets. Parfois ce sont les situations qui sont litigieuses. Enfin, n’ignorez pas que les assureurs ont, entre eux, des conventions qui prévoient, dans certaines circonstances un partage de responsabilité automatique qui réduira d’autant votre droit à indemnisation. Pour éviter ces pièges, il faut agir rapidement et ne pas hésiter à prendre conseil.


Sans procès-verbal, comment démontrer la qualité de piétons, de cyclistes ou de passagers afin d'obtenir rapidement une provision ?

Certes la Loi Badinter du 5 juillet 1985 garantit l’indemnisation des victimes qui n’étaient pas conductrices au moment de l’accident. Néanmoins, la difficulté sera de démontrer votre qualité de piéton, de cycliste ou de passager. Devoir attendre le procès-verbal pourrait prendre plusieurs mois et retarderait d’autant toute provision. Il existe néanmoins des moyens simple pour démontrer que vous n’étiez pas conducteur. Pour les passagers, une attestation du conducteur fera l’affaire. Dans les autres cas, il est conseillé de demander au commissariat ou à la gendarmerie chargé de l’enquête un « triplicata d’accident », formulaire simplifié constatant l’accident et l’identité des personnes impliquées. On peut aussi produire des articles de presse mentionnant que la victime était cycliste ou piéton. Ces preuves sont admises par les tribunaux et doivent satisfaire votre assureur.


En cas d'accident de la route, doit-on attendre d'obtenir le procès-verbal pour obtenir une provision ?

La loi Badinter du 5 juillet 1985 prévoit un droit à indemnisation intégrale pour certaines catégories de victimes : les passagers d’un véhicule, les piétons ou les cyclistes heurtés par un véhicule, les conducteurs ayant quitté le volant au moment de l’accident et considérés dès lors comme piétons. Dans tous ces cas, sauf faute exceptionnellement grave (et rarement retenue) de la part des victimes, l’indemnisation est acquise quelque soient les circonstances. Plus besoin d’attendre les conclusions de l’enquête sur les responsabilités pour déclencher les premières demandes de provisions sur votre indemnisation définitive. Ainsi, le processus indemnitaire pourra commencer sans attendre d’obtenir la copie du procès-verbal. Parfois, les assureurs jouent la montre afin de gagner du temps. En théorie, si la victime n’était pas conductrice au moment de l’accident et que cela peut être prouvé, une provision doit être versée sans délai et une expertise médicale doit être mise en place.


voir toutes les questions
Témoignages Voir tous nos témoignages

Vous avez été victime d’un dommage corporel, d’un accident de la route, d’une erreur médicale ?

Contactez gratuitement notre association afin d’obtenir les renseignements utiles à votre défense et les réponses aux questions que vous vous posez. L’Association VICTIMES SOLIDAIRES est là pour vous accompagner, vous écouter et vous aider.

close
Veuillez préciser votre demande
Ce champ est invalide
Ce champ est invalide
Ce champ est invalide
Ce champ est invalide
Ce champ est invalide
Ce champ est invalide
Ce champ est invalide